Le projet "Laine Fleurie" de Natagora met à l’honneur la laine des moutons qui entretiennent, par pâturage, des milieux particulièrement riches en biodiversité : réserves naturelles et prairies à haute valeur biologique.
Ces milieux sensibles sont liés aux pratiques agropastorales traditionnelles. Ouverts par l'homme il y a des siècles pour y faire paître leurs bêtes ou produire du foin, ils accueillent de très nombreuses espèces de plantes à fleurs typiques, souvent rares, parfois menacées. Celles-ci favorisent à leur tour une grande diversité d'insectes dont l'abondance attire autant d'espèces qui s'en nourrissent.
Une laine de haute qualité
Chaque année, les moutons qui pâturent dans ces lieux sont tondus pour leur bien-être. Le projet "Laine Fleurie" permet de valoriser cette magnifique matière première renouvelable. Nous en assurons le tri et le suivi des étapes de transformations pour vous en proposer des produits pure laine de haute qualité, locaux, en circuit court.
Pourquoi ce projet ?
Le projet "Laine Fleurie" a pour but de soutenir les bergers qui y mènent leurs moutons en leur achetant la laine produite par leur troupeau.
Les milieux agropastoraux traditionnels abritent une biodiversité remarquable. Malheureusement, ceux-ci sont menacés :
- Ils sont abandonnés, lorsqu'ils sont agronomiquement difficiles à valoriser. Ils disparaissent par enfrichement, reboisement naturel ou artificiel.
- Ils passent par pratiques agricoles modernes et intensives, là où un potentiel agronomique fort existe. La biodiversité y est mise à mal par la fertilisation, le labour, les pesticides, etc.
Pour les sauvegarder, il faut y maintenir l'élevage, une forme d'agropastoralisme, respectant certaines pratiques :
- Absence de biocides (pesticides, herbicides, traitement phyto en pâture),
- Absence de fertilisation (car la fertilisation diminue la diversité botanique),
- Pâturage et/ou fauches qui tiennent compte des espèces à protéger,
- Prairie permanente (non-labour),
- Maintien de zones refuges, des éléments du maillage écologique.
Les moutons sont, pour ce faire, des partenaires idéaux. Seules des races rustiques sont à même de se satisfaire de ces pâturages et de ces foins frugaux. Ces races sont aussi menacées bien qu’elles soient bien mieux adaptées à une agriculture durable.
Soutenir les éleveurs gestionnaires de milieux naturels
Valoriser la laine fleurie des moutons qui pâturent en Réserves naturelles et en zones Natura 2000 (UG2) et qui mangent foin et herbages des prairies à haute valeur biologique, c’est soutenir un élevage favorable à la biodiversité.
En effet, malgré les primes, les éleveurs gestionnaires de ces sites naturels joignent difficilement les deux bouts. Pour les soutenir, nous travaillons à la valorisation de leur laine, en encourageant des projets locaux et en assurant leur promotion. Une valorisation qui passe par un prix plus juste pour les toisons. Évitant que celles-ci ne partent en vrac à très bas prix vers la Chine...