La vallée de l’Yser par Bart Vercruysse

Trop souvent oubliée. Trop souvent réduite à sa seule réserve naturelle connue du grand public, “De Blankaart” ou à l’embouchure de l’Yser à Nieuport. Trop souvent réduite à son nouvel habitant mythique, le Pygargue à queue blanche. Non, la vallée de l’Yser, c’est bien plus que ça. Un fleuve long de 45 km (la partie entre la frontière belge et la mer du Nord; pour les autres 33 km, il faut être en France), c’est un paradis à découvrir. Si vous y mettez les pieds un jour, le risque est fort réel que vous allez vouloir y retourner.

Venez avec moi, depuis les plages de la mer du Nord jusqu'à la frontière Française, à travers les saisons. Venez découvrir cet endroit fascinant. C’est le refuge hivernal de dizaines de milliers d’oies et de canards, un endroit où nichent le Courlis, le Butor étoilé et l’Hibou des marais, qui contient une incroyable concentration de Busards des roseaux, et comme je viens de le mentionner, où depuis cette année niche le Pygargue à queue blanche (mais ça, c’est une autre histoire).

Ce que je vous présente, c’est une immersion dans la vallée de l’Yser, le résultat d’un travail de longue haleine. Plus que 10 ans de terrain, surtout tôt le matin et tard le soir, quand il n’y a pas ou plus personne dehors; des journées entières d’attente dans ma voiture ou dans mon affût. J’adore le calme et les lumières de cette vallée et ses sons m’émerveillent : l’envol massif des Oies rieuses juste avant l’aube en hiver, l’annonce du printemps par le wika-wika (ou pour les Flamands gruttto - gruttto) des Barges à queue noire, le vol silencieux de l’Hibou des Marais chassant des souris, …, le kwitmedit-kwitmedit de la Caille des blés en été, …

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