Des cigogneaux dans la réserve naturelle de la Haute-Sambre !
20 ans après l’installation d’un pylône pour accueillir la nidification des cigognes blanches, les volontaires de la commission de gestion Natagora de la Haute-Sambre fêtent ses premiers cigogneaux. Les curieux sont invités à observer, sans déranger.
Ce printemps, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que les volontaires de la commission de gestion Natagora de la réserve de la Haute-Sambre ont constaté la présence d’un couple nicheur de cigognes blanches dans la zone de Solre-Sur-Sambre. Les oiseaux se sont installés sur le pylône prévu à cet effet dans la réserve. Les nouveaux locataires ont commencé à y ramener les branches qui leur ont permis de constituer le nid où elles ont accueilli leur progéniture : trois beaux cigogneaux.
Le pylône occupé est surmonté d’une plate-forme (un soleil métallique) placée à 6 mètres de haut afin de pouvoir accueillir les cigognes en toute sécurité. Il avait été installé en 2003 sous l’impulsion de Philippe Collard, vétérinaire, Jean-Marc Soupart, responsable chez Electrabel, Jean-Marc Laurent, conservateur Natagora, et de nombreux collaborateurs locaux. La construction a pu voir le jour grâce à Infrabel et JMS Entreprises qui ont sponsorisé l’initiative. Le propriétaire du terrain à l’époque, Patrick Leclercq, avait donné son autorisation pour ériger le pylône et la commune d’Erquelinnes avait délivré un permis à cet effet. Les élèves de l’entité de Merbes-le-Château avaient en outre été invités à venir découvrir le dispositif.
En 2017, quelques travaux de rénovation ont été nécessaires à l'épaississement du nid. Ils ont pu être réalisés grâce au sponsoring de BCS et de la société Arborelle. Delphine Lerat - grimpeuse professionnelle chez Arborelle - avait contribué à la réparation de l’assise du nid grâce à l’expertise de Paul Michaux, collaborateur à l'institut des Sciences Naturelles de Belgique.
Depuis sa construction, le pylône est très prisé par les cigognes qui tentent régulièrement d'y nicher. Malheureusement, il a fallu déplorer plusieurs échecs du processus de reproduction. Certaines années, les cigognes ont abandonné le nid suite au dérangement causé par d’autres espèces (choucas des tours qui emportaient les morceaux de branches sèches, ouettes d’Égypte, etc.). D’autres fois, les cigognes étaient trop jeunes. Et, souvent, la présence de personnes curieuses et peu soucieuses de leur tranquillité, a malheureusement empêché le processus d’aboutir.
Cette année, les cigognes qui se sont installées sur le pylône ne sont pas baguées ; elles ont atteint leur maturité sexuelle et toutes les conditions sont réunies pour garantir la réussite de leur reproduction. Afin de favoriser l’aboutissement de la nichée, une bande d’herbe d’un hectare a été fauchée au pied du pylône plus hâtivement que d’habitude par un agriculteur, pour faciliter la recherche de nourriture (campagnols, lombrics, etc.) au jeune couple.
Les volontaires de la commission de gestion Natagora de la réserve de la Haute-Sambre et tous les riverains de la zone suivent avec attention l’évolution de la petite famille et demandent à tout un chacun de respecter strictement la quiétude des locataires. Leur observation peut se faire à partir de la voie publique en utilisant des jumelles, mais le passage sur les terres privées ainsi que sur le site de la réserve est totalement interdit. En faisant preuve de bon sens et en respectant ces recommandations, œuvrons ensemble à l’épanouissement de la biodiversité.