Grenouilles et crapauds en de bonnes mains
À la fin de l’hiver, lors des premières soirées douces et pluvieuses, des milliers de batraciens entament leur migration printanière. Destination : les mares et les étangs qui les ont vus naître, afin de s’y reproduire à leur tour. Ces déplacements débutent généralement fin février - début mars, à la tombée du jour. Les animaux peuvent parfois parcourir plusieurs kilomètres à travers bois et prairies. Ils affrontent bien des obstacles, et les dangers auxquels ils sont confrontés n’ont le plus souvent rien de naturel. Les routes constituent un piège mortel : les animaux qui ne sont pas directement tués agonisent pendant de longues heures.
Mais c’est sans compter sur la présence des nombreux volontaires de l'association de protection de la nature, Natagora. Armés de bottes, de vestes fluorescentes et de seaux, ils s'activent sur plus de 100 sites partout en Wallonie et à Bruxelles. Sur des voiries signalées par des panneaux spécifiques, petits et grands se rassemblent pour permettre la traversée en toute quiétude des grenouilles, crapauds et tritons de nos régions.
Serge Tiquet, du département volontariat de Natagora : "Il ne s’agit pas seulement d’agir pour des motifs éthiques (sauver des animaux) ; il s’agit aussi de poser un geste important pour la biodiversité, les batraciens constituant un maillon indispensable au maintien des équilibres naturels."
Les automobilistes sont donc invités à redoubler de vigilance et à limiter leur vitesse, non seulement pour préserver les batraciens qui traversent nos routes, mais aussi pour la sécurité des volontaires qui leur viennent en aide. Si vous apercevez au bord des routes des silhouettes, seau à la main et veste fluo sur le dos, il est fort probable qu’il s’agisse de volontaires participant à une opération de sauvetage.
Réduisez donc votre vitesse, et si le cœur vous en dit, rejoignez-les !