Vallée de la Rulles
Des papillons et des hommes
Le long de la Rulles, derrière le village gaumais éponyme, trois sites successifs forment la réserve naturelle de la Vallée de la Rulles. Au printemps, une riche végétation et de nombreux papillons y trouvent refuge. Après les premières fauches, ce sont les tentes de camps qui font leur apparition.
Vallée de la Rulles
Ancienne réserve de foin
Depuis belle lurette, les naturalistes ont cessé de mettre la nature sous cloche. En "laissant faire la nature", la plupart des sites biologiquement intéressants se retrouvent rapidement embroussaillés, envahis par les ronces, les saules, les aubépines ou les bouleaux. La belle végétation des prairies ouvertes est alors rapidement étouffée et l’on peut oublier les tapis de fleurs multicolores du printemps et les nombreux insectes qui y sont liés. Les trois sites qui composent la réserve de la Vallée de la Rulles ne font pas exception à cette règle. Située dans des zones humides et inondables, ils ont longtemps été fauchés par les paysans du village qui venaient y chercher du paillage ou du foin pour leurs bêtes. Peu rentables, ils ont ensuite été drainés ou plantés de feuillus à faible rendement.
La balade des rullots
La plus grande prairie est située à l’orée du patelin. Bien connue des rullots, elle constitue un but de promenade pour les enfants du village. Dans le courant du XXe siècle, deux grands fossés y ont été creusés jusqu’à la rivière pour drainer le terrain et le rendre plus facilement exploitable en tracteur. Voyant le potentiel de l’endroit, Natagora a acquis le terrain et le projet LIFE Papillons y a mené une série de restaurations comme le déboisement et le comblement d’un des deux drains. Aujourd’hui, la prairie est fauchée tardivement, en laissant une vaste partie en zone refuge pour des papillons tels que le cuivré des marais.
Les tentes sont dans le pré
Après la fauche, lorsque la végétation est rase et ne présente plus rien de fort intéressant, apparaît sur la partie la plus sèche de la prairie une autre population. Des camps scouts ou de l'asbl Jeunes & Nature y plantent leurs tentes, tables à feu, douches artisanales et autres discrètes feuillées. Ils profitent de la prairie gratuitement et, en échange, les jeunes donnent un coup de main pour la gestion des réserves des environs. Un chouette partenariat qui permet de concilier gestion et sensibilisation.