Nature en ville : mobilisations citoyennes à Bruxelles
Ce dimanche 13 mars, à Bruxelles, un millier de riverains et militants d’associations de défense de la nature – dont Natagora - ont marché pour la sauvegarde de la friche Josaphat. Et la mobilisation citoyenne continue. Les prochaines actions sont prévues le 3 avril au Donderberg (Laeken) et le 15 mai au marais Wiels (Forest). Rejoignez-nous !
La friche Josaphat est une réserve de biodiversité exceptionnelle de 14 hectares située au cœur d’une zone très habitée de Schaerbeek. Elle est un des sites les plus riches de Bruxelles pour les insectes pollinisateurs ainsi qu’une halte importante pour les oiseaux migrateurs sur l’axe Nord-Sud de la capitale. Bruxelles Environnement a d’ailleurs reconnu son statut de "zone à très haute valeur biologique". Malgré cela, le gouvernement bruxellois projette d’y construire un nouveau quartier de 1.200 logements, entraînant sa destruction.
Soumis à enquête publique en 2019, un plan d’aménagement avait déjà été revu. Une deuxième version a été proposée en 2021, sans grands changements puisqu’elle prévoit la préservation de – seulement - 1,28 hectares de la friche.
Pourtant des solutions permettant de conjuguer l’impératif du logement avec celui de la sauvegarde du patrimoine naturel existent. Ce vaste terrain de 14 hectares en forme de poire est séparé en 2 par une ligne de chemin de fer de la SNCB. Alors que la zone Ouest est la plus riche en biodiversité, les sols de la zone Est sont déjà artificialisés. Les citoyens demandent donc que le projet immobilier prenne place sur les parties déjà imperméabilisées du site et dans les bâtiments existants autour de cette même zone en sauvegardant les 14 hectares les plus importants.
Au moment où on parle de 6e extinction de masse et de l’importance du maintien du lien humain avec la nature, il est incompréhensible pour les Bruxellois que des sites comme le Chant des Cailles à Boistfort, la Friche Josaphat à Schaerbeek, le Donderberg à Laeken ou le marais Wiels à Forest continuent de faire l’objet de politiques de bétonisation ; à ce titre, le double discours des partis politiques bruxellois est inacceptable.
Prochains rendez-vous fixés au Donderberg, le dimanche 3 avril, et au marais Wiels, le dimanche 15 mai.