Pesticides : Répondez à la consultation avant le 20 mars !
Le Plan Wallon de Réduction des Pesticides 2023-2027 (PWRPIII) vise à réduire l’utilisation des pesticides et leurs impacts sur l’environnement et la santé publique. En tant que citoyen, vous avez jusqu’au 20 mars pour donner votre avis sur ce sujet qui nous touche tous ! Téléchargez la lettre type rédigée par Natagora, Inter Environnement Wallonie et Nature et Progrès et répondez à la consultation.
Pourquoi est-ce très important d’y répondre ?
Les impacts directs des pesticides sur notre santé, sur l’eau qu’on boit, et la biodiversité, sont dramatiques. Rappelons que ce sont des molécules tueuses (littéralement, les tueuses de « pestes » !).
Les études récentes montrent que les pesticides ont des effets retardés sur la santé : essentiellement des cancers, mais aussi des effets neurologiques (comme la maladie de Parkinson) et des troubles de la reproduction et du développement. En France, la maladie de Parkinson est reconnue comme une maladie professionnelle agricole liée à l’usage des pesticides. Les agriculteurs sont les plus exposés et les méthodes de prévention classiques (protection…) ne sont pas vraiment efficaces. Manger bio de manière régulière permet de réduire de 25% le risque de cancer. Un enjeu qu’on ne peut ignorer.
Y a-t-il un problème avec le plan qu’on nous propose ?
OUI ! C’est le troisième plan de ce genre, et le constat est là : les quantités de pesticides utilisées ne réduisent pas (le constat est dressé p. 16 du document à consultation ici). Si ce nouveau plan contient l’objectif louable de réduire de 50% l’usage des pesticides et les risques associés d’ici 2030 en Wallonie, il ne s’en donne clairement pas les moyens.
Pour comprendre pourquoi, rendez-vous p. 37, ou débute une liste de pas moins de 38 actions. On a compté pour vous, environ 40 actions et sous-actions consistent à collecter de l’information, observer, réaliser des études, produire des documents de faisabilité ou de stratégie. De la matière grise en somme. Et encore 11 actions pour créer de nouveaux outils et tester des pilotes, donc des actions à petite échelle par définition. 6 actions de communication, notamment envers le grand public. Aucune proposition réglementaire. On arrête là, le constat est dressé : il n’y a pas plus de 2 ou 3 actions concrètes, nouvelles, qui ont le potentiel de directement contribuer à l’objectif fixé dans le plan de réduire de 50% d’ici 2030 l’usage des pesticides et des risques qui y sont associés.
Comment agir ?
Vous aussi vous ne trouvez pas cela normal ? Alors envoyez vite votre avis ! Pour vous aider, Natagora, Inter Environnement Wallonie et Nature et Progrès ont rédigé une lettre type que vous pouvez utiliser comme inspiration ou bien envoyer tel quel par mail à napan@health.fgov.be ou par courrier postal à :
Dr Ir Vincent Van Bol,
SPF Santé Publique, Service Produits phytopharmaceutiques et Fertilisants,
Avenue Galilée, 5/2,
1210 Bruxelles
Votre avis doit être daté et signé et envoyé au plus tard le 20 mars.