Un plan d’action transfrontalier pour les pollinisateurs sauvages

Publié le ven 14/06/2019 - 13:58

En Wallonie, en Flandre et au nord de la France, les partenaires du projet Interreg SAPOLL ont élaboré un plan d’action ambitieux en faveur des pollinisateurs sauvages - en concertation avec les acteurs de ce territoire transfrontalier.

Jean-Sébastien Rousseau-Piot, chargée de projet SAPOLL chez Natagora explique : "Ce plan établit pour la première fois, à une échelle transfrontalière, un état des lieux de la situation globale et régionale de ces insectes et des actions déjà mises en œuvres par divers acteurs du territoire. Il reprend 35 types d’actions à réaliser sur une durée de 10 ans (2019-2029) selon trois axes qui sont l’amélioration des connaissances, le partage des connaissances et la sensibilisation ainsi que la conservation des pollinisateurs par le biais d’actions concrètes sur le terrain. Ce dernier axe est en particulier indispensable et urgent à initier car le bilan préliminaire établit en effet que très peu d’actions de conservation ont été réalisées à ce jour dans la zone transfrontalière."

Ce plan d’action est ambitieux et sa réalisation nécessitera de débloquer des moyens financiers adéquats sans quoi le déclin des pollinisateurs sauvages ne fera que s’accélérer. Tous les acteurs du territoire concerné doivent être impliqués : qu’ils soient citoyens, décideurs, gestionnaires d’entreprises ou gestionnaires d’espaces.

En effet, les pollinisateurs sauvages sont soumis à de nombreuses menaces telles que la perte de leurs habitats, les changements climatiques, les traitements phytosanitaires et leur peu de prise en compte dans la gestion des espaces qu’ils soient publics ou privés, sièges d’une activité humaine ou non. Le manque de connaissances sur leur écologie et leurs populations constitue un facteur aggravant.

Les pollinisateurs sauvages sont présents partout et sont indispensables au maintien d’une agriculture de qualité, au bon fonctionnement des écosystèmes dans nos régions et donc à notre qualité de vie. La conservation des pollinisateurs sauvages ne peut donc se limiter à quelques espaces naturels ou à quelques solutions clé sur porte qui ne tiennent pas réellement compte de leurs besoins.