Coteau de Warre
Une histoire de piquant
Sur le coteau aride de Warre, il est une plante originale qui se plaît particulièrement : le genévrier commun. Étroitement lié aux landes ou aux pelouses calcaires pâturées, il a été bien malmené au cours du XIXe siècle. La protection des pelouses calcaires et la remise en place d’un pâturage est donc nécessaire pour que les graines de cette espèce patrimoniale puissent bénéficier de l’ensoleillement indispensable à leur germination.
Coteau de Warre
Un milieu très rare en Wallonie
Les pelouses calcaires sont des formations végétales qui poussent sur un relief calcaire, très sec et pauvre en nutriments. Elles abritent pourtant une faune et une flore remarquables. Parfaitement adaptées à la chaleur et à la sécheresse de ces coteaux ensoleillés, elles sont cependant hautement menacées. En 2009 le projet LIFE Hélianthème a entrepris la remise en lumière du site en vue de permettre le maintien des espèces typiques de ce milieu.
Conifère indigène
Parmi la soixantaine d’espèce de plantes que compte la réserve, le genévrier est étroitement lié aux landes ou aux pelouses calcaires pâturées. Cet arbuste est l’un des deux conifères indigènes de Wallonie (l’autre étant l’if), et ses baies entrent dans la composition du pékèt, un mot qui signifie « piquant » en vieux wallon. Le cotonéaster commun et la cotonnière allemande sont également présents. Citons aussi l’œillet velu et la violette sauvage qui assurent le gîte et le couvert de papillons vulnérables dans nos régions, tel que le grand collier argenté.
L’endroit idéal pour le lézard
La réserve est fréquentée par les espèces typiques des mosaïques bocagères et des milieux en friche comme la linotte mélodieuse, le chardonneret élégant ou la fauvette babillarde. C’est également l’endroit idéal pour le lézard des murailles qui profite pleinement de l’exposition et de la grande variété d’insectes : criquet noir-ébène, cétoine dorée, abeilles solitaires, guêpes fouisseuses ou dorées sont en effet bien présents.