Sarts du Crep
Des vestiges de pelouse dans la forêt
La petite réserve des Sarts du Crep est située à quelques pas de la réputée carrière aux Alouettes, une réserve naturelle domaniale de la commune de Hotton. Il s’agit d’une propriété privée d’une superficie d’un hectare, mise sous convention avec Natagora. Des travaux de déboisement ont pu être réalisés grâce au LIFE Pays mosan pour une remise en lumière de tout le bas de la réserve, qui était progressivement devenue forestière. La prairie à l’entrée du site a, par contre, pu conserver son aspect ouvert au cours des dernières décennies.
Sarts du Crep
Un habitat menacé
Agissant comme une clairière au milieu d’une forêt, cette prairie a pu permettre à toute une série d’espèces de se maintenir sur place. Les pelouses calcicoles et milieux annexes présents sur le site des Sarts du Crep comptent parmi les plus remarquables vestiges de cet habitat à Hotton et forment un ensemble cohérent avec la réserve naturelle domaniale de la carrière de l’Alouette adjacente, et la réserve de Sur Havrenne, située à un kilomètre à vol d’oiseau. Cet habitat compte également parmi les plus menacés en Europe et de nombreuses espèces lui étant strictement liées sont chez nous en net déclin.
Le bonheur des insectes
La prairie fleurie ainsi que les lisières attirent tout un cortège d’espèces. On peut voir voleter de fleur en fleur, mégère, procris, argus bleu ou argus vert. Les ancolies, primevères et autres carottes font en effet le bonheur des insectes et des papillons de jour en particulier. Les haies touffues connectées par les hautes herbes permettent à la coronelle lisse de progresser discrètement et les plages plus ouvertes dans la végétation lui procurent un lieu de repos nécessaire à la recharge de ses batteries.
À la tombée du jour
Si vous venez vous promener à la tombée du jour, éclairé par les lampions des vers luisants, vous aurez peut-être la chance d’apercevoir renard, blaireau ou même chat sauvage. Bien qu’il ne soit pas indigène, il semblerait que le raton laveur ait également pris ses quartiers dans la région. Vous ne verrez peut-être pas le bout de sa queue rayée, mais il n’est pas rare de voir ses empreintes fraiches sur le chemin qui mène à la réserve.