Pesticides : chers médecins, c'est le moment de vous faire entendre !
Le 2 avril, une interview de la Ministre de l’Agriculture et de la Nature a fait réagir de nombreux acteurs, dont Natagora. Mais la réaction la plus vive a été celle de la Société Scientifique de Médecine Générale, qui n’accepte plus qu’on nie certains faits fondamentaux, et remet les pendules à l’heure. Elle appelle aujourd’hui les médecins à signer une carte blanche sur le sujet. Amis médecins, n’attendez plus !
Le 2 avril dernier, la Ministre wallonne de l’Agriculture Anne-Catherine Dalcq (MR) a évoqué, dans Le Soir, son intention de lancer des « états généraux de la protection des cultures », tout en qualifiant les pesticides d’« outils intéressants ». Ces propos nous ont déconcertés et nous avons réagi sur nos réseaux sociaux, mais ils ont surtout vivement fait réagir la Société scientifique de médecine générale (SSMG), qui publie une carte blanche dénonçant de graves erreurs dans les déclarations de la ministre.
La cellule environnement de la SSMG, dans sa carte blanche, s’alarme : elle constate, tout comme nous, une minimisation des dangers des pesticides. Plus que ça, les propos de la Ministre démontrent une méconnaissance préoccupante des processus d’autorisation de ces produits, et en particulier de leurs lacunes. Les médecins rappellent que les effets néfastes sur la santé humaine et l’environnement sont bien documentés, et que tout le monde est exposé, y compris les publics les plus vulnérables.
Les défis d’une politique alimentaire qui ne nous empoisonne plus
La SSMG dénonce enfin le fait que la santé soit systématiquement ignorée dans les politiques agricoles, et demande à la ministre de” sortir du déni” et de prendre ses responsabilités pour une politique alimentaire qui protège réellement la santé et la biodiversité.
C’est une demande que nous partageons, chez Natagora. Aujourd’hui, plus que jamais, l’impact des pesticides sur l’état de notre biodiversité est documenté. En février dernier notamment, une étude démontrait que les pesticides étaient la cause principale de la crise de la biodiversité.
Bien sûr, se passer complètement des pesticides ne sera pas chose facile. Mais nier les faits scientifiques fondamentaux ne permettra pas de s’attaquer aux problèmes de santé et de biodiversité posés par les pesticides, ni d’envisager des solutions qui permettent de véritablement soutenir les agriculteurs dans cette transition.
Vous êtes médecin ou avez des médecins dans votre entourage ?
La Société Scientifique de Médecine Générale a publié sa carte blanche sur le site du Docteur Coquelicot, et celle-ci est maintenant ouverte aux signatures, pour les professionnels et professionnelles de la santé et les scientifiques. Si vous êtes vous-mêmes concernés, n’hésitez pas à ajouter votre signature. Et partagez l’appel avec les professionnels de la santé de votre entourage !
