Bec du Feyi
Un paradis où la nature exulte
Sur une vingtaine d’hectares, la réserve naturelle du Bec du Feyi à Wibrin (commune d’Houffalize), présente une richesse de milieux permettant à une flore et une faune diversifiée de s’épanouir. Les prairies regorgent de fleurs et d’insectes, une lande à bruyère a remplacé les épicéas, et trois étangs, entretenus par des castors, permettent aux grèbes, aux grenouilles et aux libellules de vivre en toute quiétude.
Bec du Feyi
Chevaux et taureaux pour entretenir les prairies
La réserve est une ancienne exploitation d’élevage traditionnel, essentiellement pastorale, ayant acquis en 1997 le statut de réserve naturelle privée agréée. Elle présentent différents milieux spécifiques diversifiés : une prairie maigre, entretenue par deux chevaux rustiques, abrite des rhinanthes, des myosotis, des véroniques et des centaurées, un véritable paradis pour insectes. La prairie humide permet, elle, aux renoncules, aux lychnis ou aux joncs de se développer. Ici, les gestionnaires sont des taureaux galloways qui y pâturent toute l’année.
Intérêt des arbres morts
Une lande à bruyères remplace l’ancienne plantation d’épicéas. Elle héberge des myrtilles et des genêts. Les arbres morts sont un milieu intéressant pour le déploiement de la biodiversité : ils abritent insectes ou pics, et aident au développement des champignons.
Des étangs riches en habitants
Les trois étangs qu’abrite la réserve sont aussi une grande source de biodiversité. Les libellules y sont nombreuses (nymphes au corps de feu, libellules à quatre taches, anax empereur). Une famille de castors d’Europe y a élu domicile. Précieux alliés dans la gestion des étangs, ces rongeurs veillent à garder le milieu humide : ils détectent les éventuelles zones de fuite et les colmatent avec de la boue, des pierres ou des branchages. L’un de leurs barrages dans la réserve résulte de l’accumulation de matériaux sur près d’un mètre de haut. Enfin, depuis 2016, un couple de grèbes castagneux niche également parmi les trèfles d’eau.