Brouhire d'Emael

Des prairies calcaires rêvant au retour de la fausse bruyère

Située aux confins de la commune de Bassenge, sur le petit village d’Eben-Emael, la Brouhîre présente une toponymie qui sent bon le terroir et l’histoire locale. Partie intégrante de la Montagne-Saint-Pierre, la réserve en est le maillon préservé le plus septentrional. Elle longe le Limbourg, où continue à s’étendre une zone naturelle protégée.

Pelouses sur graviers, milieux uniques

Ce coteau crayeux était autrefois occupé par une vaine pâture couverte de bruyère callune (ou fausse bruyère), dont la réserve tire son nom. En effet, "brouhîre" signifie "bruyère" en wallon liégeois. La présence historique de cette espèce s'explique par l'originalité du sous-sol, assez différent de celui de la plupart des autres pelouses sèches de la Montagne Saint-Pierre. Ici des graviers côtoient les roches calcaires classiques. Déposés dans le lit de la Meuse et du Geer, ces graviers sont les témoins de l'ancien tracé de ces cours d’eau qui serpentaient à cet endroit il y a plus d’un million d’années.

Un site plein de potentiel pour les espèces des milieux ouverts

Auparavant, l’action des bergers et de leurs troupeaux assurait le maintien de pelouses rases. Seules certaines espèces de plantes et d’insectes étaient adaptées à ces milieux chauds, secs et ensoleillés. Suite à la disparition des pratiques pastorales, beaucoup de ces pâtures ont été abandonnées et se sont reboisées, menaçant ainsi les espèces rares inféodées aux milieux ouverts. Mais le site de la Brouhîre, bien que fort dégradé, a gardé de grandes potentialités écologiques.

Gestion transfrontalière

La gestion menée actuellement sur la réserve combine la fauche mécanique et le pâturage par des moutons rustiques de la race locale mergelland. La bruyère callune n’est plus présente sur le site, mais ces méthodes douces permettront peut-être le retour de cette plante typique des milieux acides. D’autres espèces singulières et non moins dénuées d’intérêt y fleurissent toujours, comme la saxifrage granulée ou encore la jasione des montagnes. Par ailleurs, une collaboration étroite est en cours avec les gestionnaires flamands d’une vaste réserve naturelle jouxtant la Brouhîre. Elle permet la gestion commune de l’une des plus grandes superficies de pelouses sèches sur graviers d’Europe occidentale.

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