Coteau de Mont
Place à la nature
Le coteau de Mont se situe au niveau de la "fenêtre de Theux", une dépression issue d’un phénomène géologique rare et complexe : des anciennes roches calcaires apparaissent au milieu de roches ardennaises plus récentes. La présence de sols calcaires autour du village de Theux est donc une situation unique en Ardenne. Cette particularité a permis le développement des pelouses calcicoles, un habitat rare où l’on retrouve des plantes typiques des régions méditerranéennes.
Coteau de Mont
Des hommes sur le coteau
Pâturé pendant des siècles, et même localement cultivé, le coteau de Mont a été progressivement abandonné. Il s’est vu partiellement planté d’épicéas et de douglas vers 1950 dans le vain espoir de produire du bois. Dans les années 1980, quelques ruches y étaient encore déposées durant la bonne saison. Plus au sud, un de ses flancs a été exploité par la commune jusque dans les années 1970 pour produire un concassé de calcaire dolomitique servant à l’entretien des voiries. Cette carrière a ensuite servi de lieu d’incinération de divers déchets jusqu’en 2009. Mais depuis 2010, le coteau a enfin trouvé sa nouvelle vocation : la protection de la nature !
Petite réserve, grande diversité
Sur le coteau, on retrouve tout un cortège de plantes typiques des milieux calcaires, dont de nombreuses orchidées et diverses plantes aromatiques, accompagnées d’une multitude d’insectes. La protection de ce site a pu se concrétiser grâce à des accords avec la commune et les autres propriétaires privés. Le terrain a ensuite suivi le même parcours de restauration que le Thier du Gibet, une réserve similaire toute proche : débroussaillage et pose de clôtures pour permettre un pâturage extensif.
Un pâturage tout en nuance
La gestion des lieux est donc réalisée par un troupeau de moutons rustiques, grâce à une collaboration avec un éleveur local. L’objectif est de limiter l’embroussaillement tout en permettant à la faune et à la végétation des pelouses de prospérer. Les périodes et durées de pâturage, tout comme le nombre de moutons nécessaires, sont bien étudiées : un pâturage bien équilibré, ni trop intensif, ni trop léger.