Estinnes
Réserve double aux multiples oiseaux
La réserve naturelle d’Estinnes est constituée de deux sites distincts, distants d’un petit kilomètre. L'étang de la Marlière se trouve dans la vallée de la Sambre. La roselière du ruisseau d'Estinnes se situe quant à elle dans le bassin de l'Escaut. Ils revêtent tous deux un grand intérêt pour l’avifaune.
Estinnes
Les racines dans la vase
Le site de la Marlière, composé d’un vaste plan d’eau artificiel et de ses abords, s'étend sur un peu moins de 5 ha. L’étang, aux berges en pentes douces et de faible profondeur, est d'origine très ancienne. Il est déjà présent sur des cartes du XVIIIe siècle. Des variations du niveau d'eau, inexpliquées, apporte un grand intérêt botanique au site. En période sèche, des espèces remarquables se développent sur les vases exondées. L’œnanthe aquatique, le vulpin roux et la patience maritime verdissent alors le fond de l'étang. En bordure, on retrouve également quelques petites plages de glycérie aquatique.
Pataugeoire cinq étoiles
L’étang est surtout connu comme zone de reproduction, de halte migratoire et d'hivernage pour de nombreuses espèces d'oiseaux. En période de nidification, on y observe la foulque macroule, le canard colvert, la poule d'eau et le grèbe castagneux. Quand le beau temps s’installe, le faucon hobereau apprécie le site pour le grand nombre de libellules qui le fréquentent. Le loriot d’Europe et d’autres espèces forestières peuplent la ceinture boisée, formée de frênes et de peupliers de cultures.
De nombreuses plumes dans les roseaux
D’une superficie d’environ 2,5 ha, la roselière du ruisseau d'Estinnes est lovée au fond d’un vallon, au sein d'une vaste zone de prairies et de cultures. Longeant un chemin agricole, elle est bordée à l’ouest par le cours rectiligne du ruisseau d’Estinnes. Au printemps, les rousseroles effarvattes, phragmites des joncs et bruants des roseaux nichent dans ce petit paradis. En automne et en hiver, la réserve sert de dortoir pour les pipits spioncelles, bruants jaunes et bruants des roseaux. Elle constitue elle aussi une halte migratoire pour de nombreux autres oiseaux.