Marais de Montroeul
Une pièce du puzzle biologique de la vallée de la Haine
Situé à mi-chemin entre Montrœul-sur-Haine et Thulin, les marais de Montrœul constituent un des éléments d’un important ensemble de zones humides de grand intérêt biologique. Une végétation de grande qualité y est préservée. Zone humide, les marais attirent aussi de nombreuses espèces d’oiseaux.
Marais de Montroeul
De salvatrices études
Créée dans le cadre du projet européen "Actions pour l'avifaune des roselières du bassin de la Haine", la réserve fait partie de la vallée de la Haine, qui coulait autrefois juste au nord du marais. Bien avant d’être une réserve naturelle, le marais de Montrœul a été le centre d’intenses recherches industrielles. Son sous-sol regorge en effet de gisements charbonniers. Les études portaient sur l’élaboration des mines exploitées par sondages à partir de la surface. Si le projet ne s’est jamais concrétisé, cette longue période de recherches souterraines a permis de sauvegarder, en surface, une végétation de grande qualité.
Un statut pour sauver le site
Cependant, l’abandon progressif de l’agriculture et l’installation de la populiculture ont menacé le marais. Des drains profonds ont été creusés, causant un assèchement superficiel. L’acquisition du site et sa mise sous statut de réserve naturelle a permis de stopper le processus de dégradation. Grâce à la présence de la nappe phréatique, de vastes plages de végétation caractéristique des zones humides sont conservées. Actuellement, on peut y recenser des espèces rares telles que l’oenanthe aquatique, le pigamon jaune ou encore l’hottonie des marais, omniprésente dans les nombreux fossés.
(Avi)faune
Cette zone humide située à quelques kilomètres seulement du complexe des marais d’Harchies-Hensies-Pommeroeul, est régulièrement visitée par de nombreuses espèces d’oiseaux nidificateurs ou de passage. Grâce au déboisement progressif des peupleraies, on s’émerveille du retour de la bouscarle de Cetti et de la gorgebleue, bien présente dans la région. Le rat des moissons bâtit son nid dans la végétation haute, tandis que de nombreux papillons et libellules survolent le site.