Montagne Saint-Pierre
Joyau sans frontière
À la frontière des Pays-Bas, de la Flandre et de la Wallonie, la Montagne Saint-Pierre étend ses coteaux entre les vallées du Geer et de la Meuse. Des conditions géologiques, climatiques et écologiques singulières en font un site naturel de première importance.
Montagne Saint-Pierre
Au bonheur des orchidées
Sur ce massif formé de roches calcaires se rencontrent des milieux variés, riches en espèces animales et végétales ; une diversité préservée et développée grâce à de nombreux travaux de gestion. Les flancs abrupts de la colline sont couverts de pelouses calcaires parmi les plus diversifiées de Wallonie. Leur gestion par pâturage est assurée grâce à un troupeau de moutons mergelland, une race locale. Ces coteaux arides aux sols très pauvres regorgent d’orchidées rares telles l’orchis homme-pendu ou l’ophrys abeille. D’autres espèces méridionales y trouvent leur limite d’expansion vers le nord, comme l’orchis singe, le lézard des murailles, le demi-deuil ou encore le dompte-venin.
Chênes et blaireaux
Les affleurements de roche calcaire et les éboulis de ravines boisées hébergent également une végétation typique. Les lambeaux de chênaie calcicole et les zones en voie de reboisement spontané abritent encore du genévrier ou de l’épine-vinette. Des familles de blaireaux ont établi de grands terriers dans ces bandes de forêts feuillues.
Des kilomètres de chauves-souris
Mais les richesses de la Montagne Saint-Pierre se déploient également sous la surface. Les nombreuses cavités souterraines et les kilomètres d’anciennes galeries d’extraction de craie offrent des conditions d’humidité, d’obscurité, de température et de tranquillité idéales pour l’hibernation des chauves-souris. Près de 6 000 individus de treize espèces différentes y ont déjà été dénombrés. Aujourd'hui, l’ensemble du massif est devenu à la fois un écrin de biodiversité et un haut lieu du tourisme vert. Une exposition à la Maison de la Montagne Saint-Pierre de Lanaye et des dizaines de kilomètres de sentiers balisés permettent de découvrir la réserve, à la rencontre d’une nature qui y a retrouvé tous ses droits.