Roncine
Bocage et diversité forestière
À Nandrin, en amont du vallon du ruisseau du Houripont, le bois de Roncine présente une diversité de milieux très intéressante et menacée localement. La particularité du site tient à la préservation de nombreux éléments bocagers ainsi qu’à une gestion visant à favoriser la diversité forestière et des structures favorables à la faune. Tout ceci dans un contexte de disparition radicale de ces éléments dans les environs immédiats.
Roncine
Une chênaie-frênaie riche en essences compagnes
La majeure partie du boisement est occupée par la chênaie-frênaie, riche en essences compagnes (noisetier, viorne, aubépine…). La strate herbacée des sous-bois est composée de tapis d’anémones sylvies, de ficaires fausse-renoncules, de bulges rampants et de véroniques petit-chêne. Plus discrètement, on trouvera la parisette, la listère à feuille ovales, l’épipactis helleborine, le narcisse, ou encore le colchique, témoignant probablement de défrichements passés. Les structures forestières et l’abondance de bois mort rendent le site très accueillant pour la faune. De nombreux insectes y ont ainsi déjà été recensés.
Mares et haies vives
En contrebas du bois s’étendent 2 ha d’anciennes pâtures inondables, séparées par une zone marécageuse à populage des marais, scirpe des bois, prêle et Iris faux-acore. Une source envahie par le cresson de fontaine contribue à maintenir l’endroit détrempé toute l’année. Une dizaine de saules têtards sont répartis sur ce secteur. Sept mares ont été créées dans ces anciennes pâtures. Sur un talus plus sec se retrouve une végétation de prés plus maigres, avec notamment la fétuque rouge, la luzule champêtre, la knautie, la marguerite, le lotier corniculé, la centaurée jacée, la carotte sauvage ou encore le gaillet jaune. L’ensemble de ces zones ouvertes sont entourées de haies vives d’aubépines, prunelliers et noisetiers.
Des milieux favorables à la faune
Plusieurs espèces de rapaces sont nicheuses, comme la buse variable, le hibou moyen-duc, la chouette hulotte. Autour des mares se retrouvent le héron cendré, la poule d’eau, les canards colverts et occasionnellement le martin-pêcheur. Le site accueille également une belle population de couleuvre à collier. Côté papillons, le site est encore occupé par le demi-deuil et le petit sylvain, notamment. Les observations les plus remarquables concernent le grand mars changeant, la grande tortue, la piéride de la moutarde, la zygène de la filipendule, les thècles du bouleau ou de la ronce.