Vance
La belle pionnière
Située au centre des marais de Haute Semois, la réserve de Vance est un havre pour la nature et les botanistes depuis les années soixante. Le site, principalement tourbier, est la plus ancienne réserve de Natagora !
Vance
Épargné par l’urbanisation
Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, toute la région d’Arlon à Chantemelle est constituée de vastes marais traversés par la Semois. Fauchés pour le fourrage et creusés pour la tourbe, ils bénéficient aux habitants qui entretiennent des milieux riches en biodiversité. Mais réputés insalubres, ils sont ensuite drainés et mis à mal par l’urbanisation et la construction de l'autoroute.
Étonnantes tourbières tremblantes
Ils sont aujourd’hui restaurés, et il ne faut pas s’enfoncer loin dans les marais de Vance pour être accueilli par le chant du coucou et les allers-retours du bruant des roseaux. On y retrouve une mosaïque de milieux intéressants : pelouses sableuses, prés humides ou tourbières alcalines et acides, encore subdivisées en tourbières fermes et tourbières tremblantes.
Grands carnivores… de petits moucherons
Ces dernières sont des zones d’eau dont la végétation aquatique envahit la surface et finit par la refermer par le haut (contrairement à une mare qui se rebouche d’en bas par sédimentation). Lors de visites dans la réserve, le promeneur se retrouve donc à marcher sur une couche végétative flottante, composée notamment de comarets ou de trèfles d’eau… Des anciennes fosses d’extraction de tourbe sont également encore présentes. Attention où l’on met les pieds ! Ce n’est d’ailleurs pas le seul danger qui guette : les plantes carnivores, comme le rossolis à feuilles rondes ou la petite utriculaire, sont à l’affût… des mouchettes et du zooplancton. La vie débordante du marais n’est heureusement pas basée que sur la prédation : pédiculaire des marais et orchidées vivent en paix avec les rousserolles effarvattes et les râles d’eau.