Breuvanne : des synergies positives !
Grâce à plusieurs acquisitions récentes, la réserve de la Breuvanne, en Gaume, s’étend désormais sur 144 hectares. Cette extension est le fruit de nos contacts positifs avec des agriculteurs, qui contribuent aussi à la gestion de la réserve. Les nombreuses espèces présentes sur le site approuvent.
Période faste pour la vallée de la Semois ! Outre la création d’un Parc national, situé principalement dans la partie ardennaise, Natagora y a acquis et étendu diverses réserves dans le cadre du Plan de relance wallon (lire par ailleurs). Le site de Breuvanne, en Gaume, en est un brillant exemple.
Prairies humides
La réserve, qui s’étend le long de la vallée de la Semois, entre les villages de Breuvanne et Termes, comporte un remarquable ensemble paysager, riche en prairies humides. Les sols lourds de marne entraînent des inondations fréquentes, qui retardent souvent les travaux agricoles, offrant un contexte favorable pour la biodiversité typique de ces milieux.
L’acquisition de 24 hectares en 2021, auxquels se sont ajoutés récemment 15 hectares supplémentaires, porte la superficie de la réserve à 144 hectares, ce qui en fait une des plus vastes gérées par Natagora en Ardenne et en Gaume. Les nouvelles surfaces se situent principalement au bord de la Civanne, un ruisseau qui se jette dans la Semois.
Climat de confiance
Les raisons de se réjouir ne se comptent pas qu’en hectares ! En effet, ces parcelles nous ont été proposées spontanément par des agriculteurs. Ces extensions sont le reflet du climat de confiance qui s’est installé avec les agriculteurs locaux. Cinq d’entre eux se chargent d’ailleurs d’entretenir les terrains acquis récemment, en y pratiquant le fauchage tardif. Ainsi, des liens positifs se retissent petit à petit entre agriculture et nature.
Enfin, les bonnes nouvelles sont également au rendez-vous en matière de biodiversité. Les terrains restaurés en 2016 dans le cadre du projet Life Herbages nous ont offert un spectacle de toute beauté, avec la floraison de milliers d’orchis de mai (Dactilorhiza majalis). Un contraste complet avec les sombres massifs d’épicéas qui couvraient auparavant la zone.
« Des liens positifs se retissent petit à petit entre agriculture et nature »
Les vastes et nombreux prés humides accueillent une profusion végétale, qui profite à une myriade d’insectes, faisant à leur tour le régal des oiseaux, dont on dénombre pas moins de 120 espèces, sédentaires, estivale ou de passage.
Et le castor a élu domicile en plusieurs sites, justifiant amplement l’appellation des lieux (« Breuvanne » viendrait de « bièvre », l’ancien nom du rongeur).