Une opportunité en vallée de l'Ourthe

Publié le mar 05/12/2017 - 11:19

À quelques encablures d’Hotton, dans la commune d’Érezée, nous avons entamé la création d’une toute nouvelle réserve. Longeant un petit ruisseau affluent de l’Ourthe, la réserve naturelle de Biron se situe à la croisée de la Famenne et de la Calestienne. Elle présente une étonnante variété de milieux. Prairies de fauche, pâtures extensives, réseau de haies vives particulièrement dense, marais, tout est là pour nous offrir une nature exubérante et riche en espèces !

En quelques mois seulement, grâce à la persévérance de notre équipe de professionnels et de volontaires, plusieurs hectares ont déjà pu être acquis. En travaillant main dans la main avec les agriculteurs locaux, nous avons l’ambition d’étendre la réserve naturelle à des parcelles voisines actuellement en vente. Vous pouvez nous aider à rassembler les 30 000 euros pour acquérir une dizaine d’hectares supplémentaires.

Natagora se doit de protéger ce patrimoine naturel impressionnant pour les générations futures ! Un grand merci d’avance de votre aide.

Prairies maigres de fauche et pâturages extensives

Les prairies du site de Biron sont de différents types. Leur richesse et leur intérêt provient de leur localisation géographique à la croisée de la Famenne et de la Calestienne : le sol y est peu profond, schisteux et par endroit chargé en calcaire. Ces prairies ont en outre été majoritairement épargnées de l’intensification agricole et de l’usage des intrants chimiques. Leur flore y est particulièrement variée et colorée : les colchiques, succises et scorsonères côtoient la bugrane et le genêt des teinturiers. Plusieurs espèces d’orchidées sont présentes également, de même que la bétoine, la knautie, la petite pimprenelle, le petit rhinanthe, l’amourette ou le cumin des prés. Nos premiers inventaires, encore très partiels, comportent déjà plus de près de 100 espèces !

Réseau bocager de haies vives

Le site a conservé un réseau de haies comme on en voit rarement en Wallonie. Les parcelles n’y ont pas été remembrées et sont restées séparées les unes des autres par des haies vives diversifiées en essences. Elles hébergent de nombreux oiseaux comme la pie-grièche écorcheur, les fauvettes babillardes et grisettes, le bruant jaune, ou la rousserolle verderolle. Le chant du rossignol y résonne encore les soirs d’été.

Marécages

Dans les zones où l’eau stagne, de vastes étendues sont dominées par les cariçaies et prairies à hautes herbes. Ce sont les endroits les plus sauvages du site, avec des plages de grandes espèces comme les laiches et joncs, la glycérie flottante, la reine des prés, l’eupatoire à feuilles de chanvre, le lycope, la lysimaque, le lotier des fanges, l’angélique. Le
chevreuil, le castor, le muscardin font partie des mammifères qui se cachent dans ces belles zones humides.

Aidez-nous à protéger ces milieux menacés !