Biernimont
Petit havre dans les grandes cultures
La petite réserve de Biernimont se cache au beau milieu de la campagne de Pont-à-Celles, entre les patates, le maïs et les blés. On la trouve au bout d’un chemin agricole, après avoir traversé une belle haie vive. En fleurs ou en fruits, aubépines, viornes obiers, noisetiers, cornouillers mâles, rehaussés d’aulnes et de charmes, ceinturent la prairie pentue où sourdent les sources du Biernimont.
Biernimont
Le rôle primordial des haies
Mitoyennes à une culture de céréales, ces haies jouent un rôle important de barrière pour les engrais et pesticides qui auraient vite fait de dévaler la prairie et de la transformer en champ d’orties. Au pied de la pente se trouve l’intérêt botanique du lieu : plusieurs touradons de laîche paniculée, grosses buttes végétales créées par des carex qui poussent sur leurs anciennes racines. Dans la partie gérée, où arbres et arbustes ont été enlevés il y a plusieurs années, les buttes sont coiffées de belles gerbes de plantes.
Le cimetière de touradons
Plus loin, un étonnant spectacle se dévoile dans un taillis de noisetiers : un cimetière de touradons. Continuellement à l’ombre, des dizaines de buttes semblent mortes. En enlevant les ligneux, l’arrivée de lumière redonnerait certainement vie à ces étranges structures végétales. Il manque cependant de volontaires pour procéder aux travaux. Avis aux amateurs…
Modeste forêt pieds dans l’eau
Derrière la réserve, une belle aulnaie marécageuse borde les flancs du Biernimont. Elle offre une continuité écologique intéressante au site, grâce à laquelle notamment une belle avifaune forestière peut se développer. Dans la prairie pentue, une fauche annuelle avec exportation du foin permet d’appauvrir le sol au fil des ans afin de le rendre plus accueillant pour une flore spécialisée.