Terril du Gosson
De rares milieux créés par les déchets houillers
À cheval sur les communes de Seraing et de Saint-Nicolas, le terril du Gosson joue un rôle phare dans l’accueil de la nature urbaine. La réserve est composée de 9 500 milliers de mètres cubes de déchets issus de l’activité industrielle ! De multiples milieux naturels s’y côtoient, et tous les stades végétaux de colonisation des sites miniers sont représentés.
Terril du Gosson
Un tapis de plantes et de… criquets !
Les nombreuses pentes mobiles sont occupées par un cortège de plantes pionnières. Le tussilage, l’herniaire glabre et la clématite des haies accompagnent l’oseille à feuilles d’écusson. Sur les plateaux, dans les pelouses et friches thermophiles, on retrouve d’autres plantes rares au nom chantant : œillet prolifère, épervière fausse piloselle, érigéron âcre ou inule conyze. Le criquet à ailes bleues, seul criquet protégé de Wallonie et mascotte du pays des terrils, s’y plaît particulièrement. Il est présent par milliers sur la réserve ! Les papillons sont aussi bien représentés. Les plus remarquables sont l’azuré frêle, le demi-argus, le point de Hongrie ou encore le rarissime marbré-de-vert. Ils profitent des friches dominées par les graminées, dans lesquelles on retrouve de nombreuses plantes attractives pour les insectes.
Îlot refuge de nature urbaine
L’avifaune présente de fortes densités de population, illustrant le rôle important de ces milieux naturels au cœur du tissu urbain. L’alouette lulu et le pipit farlouse sont les deux espèces d’oiseaux emblématiques du site. En hiver, on observe également la bécassine sourde et le crapaud calamite, pour qui le terril constitue un refuge de première importance. Pour profiter au mieux de cet îlot de nature en pleine agglomération urbaine, des panneaux didactiques sont installés sur les sentiers accessibles au public. Le terril est donc un mélange réussi d’histoire et de nature, au cœur de la région liégeoise.